Ballade de deux S.D.F notoires
- Par gilles73
- Le 18/08/2016
- Dans Mots dits soient chantés
Là quand ils se sont installés
A la sortie de l’autoroute
Entre le parking du discount
Et la station d’essence B.P
Juste le temps de savoir l’heure
Ils se sont mis à réparer
Une panne d’alternateur
Tandis que les gens arrivaient
C’est les mains pleines de cambouis
Qu’ils pétrirent la pât’ sans manière
Pas plus commerçants aujourd’hui
Qu’ils ne l’avaient été hier
Refrain :
Dans leur fourgonnette à pizza
Don Guichotte et Sancho Pansa
Sous le panneau publicitaire
Des rencontres par minitel
C’est indécent qu’assis par terre
Des gens s’enivrent solitaires
Le temps d’écrire sur des cartons
Un poèm’ pour des S.D.F
Quelqu’un à volé leur pognon
Pourtant il n’avait pas bézef
C’est dans une poubelle enfouies
Qu’ils ont retrouvé leurs affaires
Pas plus méfiants aujourd’hui
Qu’ils ne l’avaient été hier
Refrain
Dans ce genre d’endroit sordide
Des Dulcinées passent à toutes heures
Pour proposer à qui les vide
La fent’de leur horodateur
Le temps de les apercevoir
Comme fantôme comme fantasmes
Ils perdaient déjà la mémoire
Le reste est affaire de spasmes
Dans les draps où ils n’ont pas joui
Leur reste l’étreinte chimère
Pas plus amoureux aujourd’hui
Qu’ils ne l’avaient été hier
Refrain
Quatre mecs en voitur’ de sport
Le genr’ qui rentr’ de boît’ de nuit
Se sont mis à klaxonner fort
Plus on est con plus on s’ennuie
A pein’ réveillés dans la rue
Ils s’en prenaient une sévère
Et quand ils se sont défendus
Ils avaient le crâne entrouvert
C’est sur un brancard ébloui
Qu’on put suturer leurs paupières
Pas plus déserteurs aujourd’hui
Qu’ils ne l’avaient été hier
Refrain
Deux jours après ce fût aux flics
De venir s’inviter chez eux
Avec ce goût du sens pratique
Qu’on sait de par leur tenue bleue
Papiers permis et puis j’en passe
Pour eux libertaires d’esprit
Les lois ne serv’nt qu’aux gens en place
Qui pensent que tout à un prix
C’est enfermés dans un réduit
Qu’ils ont hurlé ce qu’ils pensèrent
Pas plus conformistes aujourd’hui
Qu’ils ne l’avaient été hier
Refrain
Au bout du compte ils repartirent
Avec l’étrange sentiment
Que ce qu’ils devaient accomplir
N’arriverait plus maintenant
On s’est trompé encore un’ fois
Dans la manche on ne peut rêver
A quoi bon se dir’ tout ça
Sur la route gît un chat crevé
C’est dans le temps d’autres chemins
Qu’on les verra toujours devant
Pas plus désespérés demain
Qu’au temps des vrais moulins à vent
UN CŒUR A MOTS DIRE
Poèmes et chansons
Auteur : Eric BARBARA